Salaire d’une éducatrice de jeunes enfants (EJE) en 2025 : tout ce qu’il faut savoir

Plusieurs éléments influencent directement la rémunération :

• L’expérience et l’ancienneté ;
  
• Le niveau de responsabilités ;
  
• Le type de gestionnaire (public, privé, associatif) ;
  
• Le type de structure et le nombre d’enfants accueillis ;
  
• La grille indiciaire appliquée par l’établissement ;
  
• La zone géographique.
  

Passons en revue chacun de ces critères pour comprendre leur impact.

L’expérience

En France, le diplôme d’éducatrice de jeunes enfants permet de débuter avec un salaire d’environ 1950 € brut mensuel, soit 1522 € net. Avec plusieurs années d’expérience, la rémunération peut atteindre 2700 € brut, soit environ 2115 € net.

Cette progression dépend du poste occupé, du nombre d’années d’ancienneté et des éventuelles évolutions internes. Une éducatrice expérimentée qui forme ou encadre une équipe pourra logiquement prétendre à un salaire plus élevé.

Les responsabilités

Le métier d’éducatrice de jeunes enfants offre des perspectives d’évolution rapides. Une EJE peut devenir directrice de crèche, directrice adjointe ou référente technique au sein d’une micro-crèche.  

Ces fonctions de management et de coordination sont mieux rémunérées : le salaire peut varier de 2400 € brut à 3900 € brut mensuel pour une directrice expérimentée, selon la taille de la structure.

Le gestionnaire

Les éducatrices peuvent exercer dans différents contextes : fonction publique, secteur privé ou associatif.

• Secteur public : les salaires y sont souvent plus attractifs en début de carrière, autour de 2150 € brut par mois (environ 1680 € net). En revanche, les augmentations sont encadrées par les grilles indiciaires, donc plus limitées. En contrepartie, les établissements publics offrent souvent des avantages complémentaires : congés supplémentaires, primes, sécurité de l’emploi.
  
• Secteur privé et associatif : les rémunérations de départ se situent autour de 1950 € brut mensuel (soit environ 1522 € net par mois). L’avantage, c’est qu’il est souvent plus facile de négocier son salaire ou d’obtenir une revalorisation au fil du temps.
  

Le type de structure

Le salaire peut dépendre aussi du type d’établissement et des conditions de travail.

Une éducatrice intervenant auprès d’enfants en situation de handicap, dans un établissement médico-social ou hospitalier, percevra généralement une rémunération plus élevée, en raison de la spécificité et de la pénibilité du poste.

D’autres facteurs comme les horaires décalés, les horaires de nuit ou de week-end, sont également mieux rémunérés, avec des majorations prévues par les conventions collectives.

Le secteur géographique

La rémunération varie évidemment selon la région. En Île-de-France, et particulièrement à Paris (voir nos offres d’emploi en crèche à Paris), les salaires sont supérieurs à la moyenne nationale : une éducatrice débutante gagne entre 2200 € et 2400 € brut mensuel, soit de 1720 € à 1880 € net par mois environ.

Cette différence s’explique par le coût de la vie plus élevé, la demande importante de personnel et la difficulté à recruter dans certaines zones.

Comment calculer son salaire ?

Gardez en tête que les montants affichés sur les offres d’emploi sont toujours exprimés en brut, sauf mention contraire.

Pour calculer votre salaire net mensuel :

1. Multipliez votre taux horaire brut par le nombre d’heures travaillées dans le mois (en général 35 h/semaine).
   
2. Utilisez le simulateur de l’URSSAF pour obtenir le montant net correspondant.
   

Pensez à ajouter ensuite les primes et avantages (tickets-restaurant, congés, etc.) pour connaître votre rémunération réelle.

Comment augmenter son salaire ?

L’évolution du salaire d’une EJE se fait souvent par étapes. Même sans nouveau diplôme, il est possible de gagner davantage grâce à l’expérience, aux responsabilités ou aux horaires spécifiques.

Quelques leviers efficaces :

• Obtenir un poste à responsabilités (direction, coordination, référente technique).
  
• Accepter des horaires atypiques (nuit, week-end).
  
• Travailler dans des établissements spécialisés (handicap, protection de l’enfance).
  

Ces expériences sont des atouts à valoriser lors de vos candidatures à des offres d’emploi d’éducatrice de jeunes enfants. Mentionnez toujours les types de structures, périodes d’emploi et missions précises dans votre CV : les recruteurs pourront ainsi tenir compte de votre niveau et ces détails justifient une rémunération supérieure.

Les avantages qui complètent la rémunération

Au-delà du salaire de base, de nombreux avantages peuvent représenter un complément non négligeable. Ils peuvent varier selon les établissements et la convention collective appliquée.

Les primes

Certaines structures attribuent des primes annuelles ou trimestrielles. Avant d’accepter un poste, renseignez-vous sur :

• la fréquence de versement,
  
• les conditions d’éligibilité (ancienneté, objectifs, assiduité),
  
• et si le montant est indiqué en brut ou en net.
  

Ces éléments peuvent faire une réelle différence sur le total annuel perçu.

Les chèques cadeaux

Les chèques cadeaux, cartes cadeaux ou chèques vacances sont souvent distribués à certaines périodes de l’année (fêtes, rentrée, vacances d’été). C’est un avantage apprécié qui améliore le pouvoir d’achat et reflète la reconnaissance de l’employeur envers ses équipes.

Les tickets restaurant

Les tickets restaurant sont un avantage financier courant dans les EAJE. Leur valeur varie selon les structures, et l’employeur en prend en charge 50 à 60 %. Si cet avantage n’est pas mentionné dans les conditions, il n’est généralement pas proposé.

Avant de signer un contrat de travail, vérifiez toujours leur existence et leur montant global sur l’année.

Les congés complémentaires

En plus des cinq semaines légales de congés payés, certains établissements offrent des jours supplémentaires. Selon la convention collective, ces congés peuvent doubler. Il est donc essentiel de consulter les dispositions prévues avant de signer un contrat.

Selon la loi, chaque salarié bénéficie légalement de 2,5 jours ouvrables de congés payés par mois de travail, soit 30 jours ouvrables (5 semaines) pour une année complète d’activité. C’est le minimum prévu par le Code du travail.

Mais de nombreux employeurs du secteur de la petite enfance offrent des jours de congés supplémentaires. Ces congés complémentaires sont généralement précisés dans la Convention Collective applicable ou directement dans le contrat de travail du salarié.

Les RTT (Réduction du Temps de Travail) font également partie des avantages possibles. Ce sont des journées ou demi-journées de repos payées, accordées aux salariés travaillant plus de 35 heures par semaine.

La couverture santé

La qualité de la couverture santé dépend de l’employeur. Certaines mutuelles d’entreprise prennent en charge une part importante des soins, d’autres offrent des garanties minimales.

Avant d’accepter un poste, renseignez-vous sur le taux de remboursement, les cotisations et les prestations complémentaires (optique, dentaire, hospitalisation…).

Les conditions de travail

Le bien-être au travail est un élément essentiel pour les métiers de la petite enfance. Le poste d’éducatrice de jeunes enfants demande beaucoup d’énergie, tant sur le plan physique qu’émotionnel.

Avant de vous engager, posez les bonnes questions :

• Quelles formations ou journées pédagogiques sont proposées ?
  
• Combien d’enfants sont accueillis dans la structure ?
  
• Quelle est la durée réelle des pauses ?
• Les heures supplémentaires sont-elles payées ou récupérées ?
  

Le salaire ne se résume pas au montant indiqué sur l’annonce : la qualité de vie au travail, les avantages proposés et les conditions d’exercice comptent tout autant !

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Écrit par Gatien Guemas – Mis à jour le 07/12/2025